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ce qui se passe ds autres universités, et avec des enseignan

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Message par Anna Dim 2 Déc - 22:18

Donc voilà; y'a des tartines, ça peut paraitre indigeste mais ça vaut le coup de tout lire!

Anna

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Message par Flora Lun 3 Déc - 0:33

Ca fait tellement de bien de lire tous ça Mais malheuresement le personnel à mlv n'a pas l'air aussi concerné.Comme si à mlv tous le monde était passif.
Bon aller on y croit encor
De toute façon l'espoir fait vivre
Flora
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Message par E-Lëo Mer 5 Déc - 19:34

bon bah question info, je rajoute encore de l'info, c'est long ms ça vaut le coup de tout lire...

Guide pratique pour réussir la manif du 6 décembre



Par Georges Debrégeas, le 4 décembre 2007
(http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1785)

Voici quelques gestes simples, qui, faute de sauver la planète, pourraient contribuer à sauver la Recherche et l’Université.

(Pour ceux qui sont à l’étranger... vous pouvez aussi participer —> regardez la fin du message).

1 - Envoyez le message d’appel de SLR (ou de votre syndicat préféré) à vos collègues, amis, etc (ne vous inquiétez pas de savoir s’ils l’ont déjà reçu : un appel reçu plusieurs fois tend à faire penser que la manifestation sera massive... ce qui incite à à y participer.)
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1784

2 - Imprimez parmi les affichettes/tracts jointes à cet article celles qui vous semblent les plus convaincantes.
http://www.sauvonslarecherche.fr/IMG/pdf/affiches_SLU.pdf
http://www.sauvonslarecherche.fr/IMG/pdf/affichettes_tracts_SLR.pdf
http://www.sauvonslarecherche.fr/IMG/pdf/affichettes_SLR_2.pdf

Affichez-les ou laissez-en une pile dans des endroits stratégiques (cafet, salle de réunion, cantine...). Vous pouvez aussi imprimer les dessins de Francis Haraux :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1781
...et diffuser sa BD "ANR" :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1780

3 - Organisez Jeudi midi une réunion/atelier préparation à la manif.

- Projetez le film Université le grand soir : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1744

- Réalisez des banderoles, panneaux, dossards... Quelques propositions de slogans si vous manquez d’inspiration :

Un milliard de plus pour l’université, mais pas un emploi créé... cherchez l’erreur !

Entre autonomie, et autocratie, il y a trois lettres : LRU !

Super-présidents, à la tète de l’Etat comme des université, ça suffit !

Un bon journaliste est un journaliste qui a démissionné

Bruno Julliard, rend-nous service, tais-toi !

La littérature ancienne ne sert à rien ? Et le marketing, c’est vital ?

Pécresse, mes fesses, LRU, mon cul... Voilà ce que donne le pilotage de la pensée.

ENSEIGNANT-CHERCHEUR (RAYER) CHASSEUR DE PRIME

Vous n’auriez pas vu le PS ?

Cours des valeurs mathématiques : Hypothèse (de base) : 1€ Lemme (ordinaire) : 2,5€ Axiome (à tout faire) : 15€ Théorème (premier choix) : 23,5€

Einstein travaillait au bureau des brevets de Genève mais n’en a jamais déposé un seul (à vérifer)

Oui à l’indexation des salaires des chercheurs sur l’indice H

Pour une concurrence libre et non faussée : Centre de Gestion Universitaire de Dunkerque versus Groupe HEC Paris Vive le mécénat privé !

Les bloqueurs bloquent Les anti-bloqueurs débloquent

Vous êtes riches, vous êtes vieux, vous êtes libidineux Donnez pour la recherche qui vous intéresse Soyez partenaires des projets ANR-V’i’a’g’r’a’ et ANR Varices

2 milliards d’euros de crédit d’impôt recherche = 2 Milliards en moins pour la recherche publique = 2 Milliards d’investissements privés à la charge du contribuable

Industries pharmaceutiques Dépenses de R&D : 2,1 milliards d’euros Dépenses de pub : 3 milliards d’euros Budget de l’INSERM : 0,6milliards d’euros

Citations :

"L’enseignement et la connaissance sont importants parce qu’ils définissent ce qui, à travers les siècles, a fait de nous des humains, et non parce qu’ils peuvent améliorer notre compétitivité mondiale", Drew Gilpin Faust, présidente de l’université de Harvard.

"Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études" - Nicolas Sarkozy

"Une agence de financement sur projet n’aurait jamais retenu mon projet : c’était à l’époque un sujet trop marginal et loin des thèmes à la mode." Albert Fert, prix Nobel de Physique 2007

(Si vous avez d’autres suggestions, indiquez les en réponse à cet article)

4 - Munissez vous de sifflets, tambour, trompettes : une manifestation se mesure aussi en décibel.

5 - Pour ceux qui sont à l’étranger photographiez-vous (avec un sigle SLR ou une affiche de protestation) devant un monument ou un paysage typique du lieu ou vous vous trouvez (maison blanche, muraille de chine, ambassade de France...) et envoyez votre photo à julien.brossard@free.fr. Elles seront diffusées sur le site.

A jeudi !

E-Lëo

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Message par E-Lëo Mer 5 Déc - 19:42

A propos du "Cahier des charges
établi en vue de l’élargissement des compétences des universités prévu
par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités"
par Inspection générale des finances et Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche"



Message de Bernard Gensane <Bernard.Gensane@orange.fr>
SAES TRIB LRU
04 Dec 2007 15:08:27 +0100
Cahier des Charges


À propos du « Cahier des charges » des universités



"Si vous croyez que la clé de la liberté se trouve derrière une loi injuste
qu'il suffit d'abolir, dites-vous que cette loi a été inscrite de votre propre
main sur votre propre front". (Khalid Gibran)



Je voudrais m'arrêter un instant sur un document que tous les collègues n'ont pas encore lu, un document plus important, à mes yeux, que le texte de la loi car il permet de nous imprégner de l'esprit même de la contre-réforme et, concrètement, de savoir de quoi l'avenir sera fait.

On trouve le Cahier des charges à l'adresse suivante :
https://www.igf.minefi.gouv.fr/sections/les_rapports_par_ann/2007/cahier_des_charges_e

Pour le télécharger en PDF :
https://www.igf.minefi.gouv.fr/sections/les_rapports_par_ann/2007/cahier_des_charges_e/downloadFile/attachedFile/IGF_IGAENR_cahier_des_charges_08oct.pdf?nocache=1192801182.72


Ce texte est signé conjointement par des hauts fonctionnaires de l'inspection générale des finances et par des hauts fonctionnaires de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche.

Ces éminences, dont le statut est, pour le moment, en béton, ont donc rédigé un document qui vise à privatiser, à financiariser l'université. Je peux vous assurer que ces huit personnes ont mis, non seulement tout leur zèle dans la rédaction de ces pages, mais encore toute leur jouissance. Ce qui est très frappant, au premier abord, c'est que ce document ne parle jamais d'enseignement, mais de « gestion budgétaire et financière », de gestion des ressources humaines (l'expression " ressources humaines " vient de l'entreprise privée et n'avait pas cours il y a trente ans dans l'administration publique), de « gestion immobilière » (les universités vont devenir des agences immobilières stricto sensu et certains de nos collègues - contre primes sonnantes et trébuchantes - ont déjà enfilé l'habit d'agent immobilier), et enfin de « pilotage et de relation avec la tutelle ».

Alors que Madame Pécresse, et les médias qui la relaient, parlent d'« autonomie » des universités, ce document prouve que d'autonomie, il n'y en aura jamais plus. Tous les établissements seront en effet surveillés, en temps réel, par le panopticon du ministère, dans un constant mouvement d'action et de rétroaction.

Le Cahier des charges permettra « d'apprécier la capacité des universités à assumer les nouvelles compétences prévues par la loi et à en tirer le plus grand parti ». Chaque université devra donc s'auto-évaluer en permanence, s'évaluer par rapport aux autres, tandis qu'elle sera, comme toutes les autres, évaluée par l'administration centrale en fonction de critères qui seront, on va le voir, de moins en moins universitaires. Toute décision du conseil d'administration sera « approuvée par arrêté conjoint du ministre chargé du budget et du ministre chargé de l'enseignement supérieur ». Les personnels universitaires (enseignants, administratifs et techniques) ne seront plus rétribués par l'État, mais par les établissements eux-mêmes. Le document présente ce changement comme une « liberté » puisque le fléchage central des crédits diminuera. Le hic, c'est que la « fongibilité » des crédits sera « asymétrique » (il faut être au moins inspecteur général des finances pour inventer une expression aussi naturaliste qu'opaque). En aucun cas, en effet, l'enveloppe accordée aux personnels ne pourra être majorée. Elle pourra, en revanche, être diminuée au profit des crédits de fonctionnement et d'investissement. Vous pouvez faire toute confiance aux trois-quarts des présidents de la CPU, qui réclamaient cette loi depuis des années, et qui l'ont largement inspirée (ils ont donc toute l'objectivité nécessaire pour en parler), pour faire des économies « inévitables » (aucune ironie de ma part : elles seront inévitables) aux dépens de la rétribution des personnels. En clair, les personnels en place risqueront d'être moins payés, tandis que les personnels à recruter, dans la mesure où l'emploi sera « librement déterminé » par les établissements, se verront offrir des contrats (ce sera le cas, dès l'année prochaine, pour les personnels BIATOSS de rang B voulant passer rang A) " personnalisés ", globalement à la baisse dans la mesure où les avancements de carrière ne seront plus du tout garantis. Si cette catégorie de personnel a tout de suite fait l'objet d'un traitement de faveur, c'est parce qu'elle sera au centre de la "gouvernance" (autre vocable de l'entreprise privée), et donc d'une nécessaire docilité. Les universités devront recruter - aux dépens du personnel enseignant, par exemple - de nombreux personnels de gestion. En effet, la « fonction financière » des établissements sera tellement importante et délicate que des cadres nombreux et de bon niveau seront nécessaires. Ce n'est pas dans le texte, mais je vous fiche mon billet que ces personnels auront pris le pouvoir dans les universités avant dix ans. La tâche de ces experts sera ardue. Il leur faudra prendre en compte l'exécution budgétaire passée et la répartition des crédits entre unités budgétaires. Ils devront suivre pas à pas le déroulement de l'exécution budgétaire, effectuer un bilan annuel, maîtriser l'exécution budgétaire, optimiser celle-ci en réorientant les crédits en cours d'année et en limitant les reports de crédits. Les universités disposant, en principe, d'une masse budgétaire double de celle actuellement à leur disposition, elles devront éviter de voter des budgets en déséquilibre, négocier sur des bases objectives le volet financier de leurs contrats pluriannuels, et «apprécier si elles sont capables de supporter dans la durée le coût de leurs décisions de gestion, notamment en matière de ressources humaines ou en matière immobilières ». Ces deux ressources figurant dans la même phrase, on sent bien que, dans l'esprit de nos éminences, les cerveaux ne compteront pas plus que les briques. C'est pourquoi les universités devront réaliser chaque année des « analyses financières rétrospectives et prospectives », en évaluant « le coût à court et moyen terme » de leurs décisions importantes. La comptabilité des établissements aura été « remise à plat ». Le diagnostic des comptes devra être « de qualité », en particulier dans le domaine patrimonial. Pour « tirer le plus grand bénéfice de la réforme » (on ne parle toujours ni d'étudiants, ni d'enseignants, ni de recherche), les établissements devront limiter au maximum la part des crédits considérés comme fléchés, c'est-à-dire (à noter que les auteurs n'utilisent jamais " c'est-à-dire ", mais " i.e. ") dont l'emploi « n'est pas fixé par l'université mais par le financeur ». Une part des crédits sera évaluée en fonction « d'une appréciation de la performance des composantes », et pas seulement en fonction « du nombre d'étudiants ». Ouf ! Nous sommes à la page 6 du Cahier. Nos hauts fonctionnaires se souviennent brutalement qu'il existe des étudiants, mais ils en parlent à regret, de manière négative. Qu'en sera-t-il, dans les faits, de la gestion des ressources humaines ? Trois articles du « nouveau Code de l'éducation » (954 1, 2 et 3) sont capitaux. Le conseil d'administration définira la répartition de service des personnels enseignants et de recherche. Le conseil d'administration pourra créer des « dispositifs d'intéressements permettant d'améliorer la rémunération des personnels ». Le Président de l'Université (lui seul) pourra recruter « pour une durée déterminée, des agents contractuels pour occuper des fonctions techniques ou administratives de catégorie A » ou « pour assurer par dérogation [&

138;] des fonctions d'enseignement et de recherche ». Les articles que je viens de citer ont été pensés pour faire disparaître la fonction publique de l'enseignement supérieur, comme c'est le cas dans de nombreux pays d'Europe et d'ailleurs. Tout président pourra, dans le secret de sa conscience, récompenser « le mérite et l'implication des personnels ». Chaque fin de mois, les personnels seront rétribués par un établissement qui devra « sécuriser le processus de paye ». Le payement pourra faire l'objet d'une « procédure de paye à façon », «prestation payante proposée par le Trésor Public », ou d'une « paye interne », qui serait une «solution prudente ». Comme pour toute entreprise privée, le « pilotage » de la masse salariale va «devenir un enjeu essentiel pour les universités ». Les universités devront se doter d'un « logiciel de pilotage » (avec un pilote pour piloter, j'imagine), elles devront analyser finement les « effets volume » (?), les « effets prix » (?). Les auteurs du Cahier sachant pertinemment que les universités risquent de n'avoir ni les compétences financières ni les compétences techniques pour accomplir ce travail, ils suggèrent qu'elles « mutualisent » cet effort, car « il serait dommage que les universités se préparent en ordre dispersé à affronter un défi (je suis déçu : j'attendais " challenge ") qui se présentera partout dans les mêmes termes. Il existe d'ailleurs un Guide pratique du pilotage de la masse salariale (voir le site performance-publique.gouv).

E-Lëo

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Message par E-Lëo Mer 5 Déc - 19:42

Il faut attendre la page 10 pour que les auteurs du Cahier abordent la dimension « qualitative » de la réforme. Pour les inspecteurs, qualité signifie avant toute chose « redéploiement ». En fonction des «besoins », bien sûr, en recrutant largement, à l'extérieur, des personnels enseignants titulaires (tant qu'il en restera, il suffit d'aller voir ce qui s'est passé à France Télécom, à La Poste ou à EDF), ainsi que des personnels non enseignants non titulaires, chaque université pouvant jouer « sur les modalités et les volumes de recrutement, sur les modalités de rémunération, de promotion et de carrière, de représentation, de régime horaire et de congés ». Tiens, tiens, pourra-t-on nous expliquer ce que les congés (de maternité, par exemple) ont à voir avec la rémunération et la promotion des personnels ?

Les présidents pourront récompenser les plus méritants. Ils pourront « concentrer les primes sur un nombre raisonnable [sic] de bénéficiaires ». Ce qui permettra d'« élever » le montant des primes. Les primes pourront être modulées « en fonction de la manière de servir ». Vous avez bien lu : " servir ". Oui, il conviendra d'être les fidèles serviteurs de l'Université rénovée.Concernant la gestion immobilière, les universités pourront « aliéner tout ou partie de leur patrimoine ». Elles seront forcément conduites à le faire. Elles auront besoin de cache-flot (je m'initie au langage de l'Inspection Générale). Elles se retrouveront dans la situation, par exemple, de France Télécom qui vend ses bâtiments pour avoir du cache-flot et qui, l'instant d'après, les loue car il faut bien se loger. Avant de vendre, les universités pourront faire appel à des expertises privées pour évaluer leurs biens. Pour les universités, connaître en temps réel leur valeur patrimoniale impliquera un suivi de tous les instants, et l'obligation d'entrer dans une logique capitalistique et marchande afin de faire fructifier leurs biens. Mais il est clair que, dans l'esprit des rédacteurs du Cahier des charges, les établissements finiront, à terme, par vendre leur immobilier (« traduire dans les comptes la diminution progressive de la valeur des biens de 'université »). Ils vendront, simplement parce que l'université française possède un formidable patrimoine que le privé convoite depuis longtemps (mais il y a loin de la poubelle de Toulouse le Mirail - invendable en l'état - à l'ancienne faculté de droit de Poitiers), et qu'elle ne pourra pas garder éternellement parce que les établissements devront désormais « supporter les charges budgétaires liées aux amortissements », jusqu'à présent à la charge de la collectivité nationale.

Restent le pilotage et les relations avec la tutelle. On a beau être autonome, on n'en est pas moins tenu de fournir une « information régulière », après s'être doté « d'instruments d'audit interne et de pilotage financier et patrimonial selon des modalités fixées par décret ». Pour être efficace, il conviendra d'élaborer « un schéma directeur des systèmes d'information », accompagné d'un « renforcement des fonctions techniques et politiques dédiées [sic] au système d'information ». Dans la mesure où les établissements seront surveillés en temps réel, il sera possible « d'adapter les objectifs et le programme de travail de l'Agence de mutualisation des universités et établissements ». Comme on sait, par ailleurs, que la recherche sera elle aussi pilotée par Paris, les conséquences de la nouvelle loi seront la disparition d'un grand nombre d'établissements ou, à tout le moins, de parties d'entre eux, le regroupement autoritaire d'universités qui auront réussi à préserver provisoirement leur intégrité, et la constitution d'énormes pôles, non pas d'excellence, mais de rentabilité. Cette masse considérable d'informations à fournir (nos hauts fonctionnaires, nourris de culture française, utilisent le terme reporting, trouvé, j'imagine, dans leur lecture du Financial Times) au ministère impliquera, je l'ai dit, le recrutement d'une armée de clercs, des contractuels, cela va sans dire. Les universités joueront leur existence dans une sorte de Bourse (aussi rationnelle que les "Stock Exchanges" que nous connaissons déjà). Elles ne s'en sortiront que si elles offrent une « sécurisation juridique et financière » de leur fonctionnement.

Il aurait suffi, il y a quelques mois, qu'une poignée de conseils d'administration se sabordent et boycottent la Loi Pécresse (un seul vient de le faire tout récemment). L'histoire aurait basculé en faveur des défenseurs du service public, de la vraie mission de l'Université qui n'est pas de faire des affaires, de coller au train du patronat en fournissant, loin de tout projet humaniste, des compétences sans aucune réflexion critique, de marchandiser le savoir et de précariser tous ses personnels. Nos présidents ne pouvaient prendre cette initiative. Ils veulent être réélus. Un coup de pied dans la fourmilière, et ils auraient dû faire une croix sur des lendemains qu'ils croient enchanteurs et qui ne le seront pas. Maîtres en leur demeure, recevant des émoluments assurément plus élevés qu'aujourd'hui, ils devront cependant filer doux devant les vrais détenteurs du pouvoir.

Il y a beaucoup plus préoccupant que les calculs tactiques des présidents d'université. Les universités européennes sont entrées dans un processus d'« économie de la connaissance », pour reprendre une expression officielle de Bruxelles. Qui dit économie dit compétition, raréfaction, renchérissement de ces connaissances. Le premier chapitre du Cahier des charges, celui qui commande le reste, s'intitule, je le rappelle, « la gestion budgétaire et financière ». Ce qui sous-entend clairement que les universités vont devenir des entreprises, mais non des entreprises industrielles vendant (ou achetant) des brevets ou des diplômes, ce qui serait déjà un pur scandale : elles seront des entreprises financières, ce qui est une horreur. À très court terme, les droits d'inscription des étudiants vont exploser. Lorsque la loi était encore en discussion, les responsables des syndicats étudiants s'étaient polarisés sur ces droits, sans regarder plus loin que le bout de leur nez. Madame Pécresse leur avait donné momentanément satisfaction pour obtenir leur neutralité bienveillante. Que ces responsables aillent observer ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis : comme leurs parents victimes des taux de crédit immobiliers, des milliers d'étudiants ne peuvent plus rembourser les sommes considérables empruntées pour financer leurs études.

Concluons : l'objectif de cette loi et de son Cahier des charges est de détruire l'université française en tant qu'outil de formation et d'émancipation afin de la soumettre - classement de Shanghai oblige - aux desiderata du CAC 40. Pour faire entrer en application un projet, une loi aussi réactionnaires, il fallait interdire tout espace de contestation en réduisant le poids du conseil d'administration, en introduisant des chefs d'entreprise en tant que tels dans les instances dirigeantes, en réduisant l'influence des personnels et des étudiants. Ce déni de démocratie coupera à jamais l'Université de la citoyenneté, du politique au sens noble du terme. Les marchés apprécient déjà.

E-Lëo

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Message par E-Lëo Mer 5 Déc - 19:44

Document
mis en distribution
le 6 décembre 2007


N° 431

_____

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 21 novembre 2007.

PROPOSITION DE LOI

relative à l’abrogation de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités,

(Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

PRÉSENTÉE

PAR M. Pierre GOSNAT, Mme Marie-Hélène AMIABLE, MM. François ASENSI, Alain BOCQUET, Patrick BRAOUEZEC, Jean-Pierre BRARD, Mme Marie-George BUFFET, MM. Jean-Jacques CANDELIER, André CHASSAIGNE, Jacques DESALLANGRE, Mme Jacqueline FRAYSSE, MM. André GERIN, Maxime GREMETZ, Jean-Paul LECOQ, Roland MUZEAU, Daniel PAUL, Jean-Claude SANDRIER et Michel VAXÈS,

députés.

EXPOSÉ DES MOTIFS



Mesdames, Messieurs,

Notre pays connaît une longue mobilisation étudiante et lycéenne, pour refuser la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Par la mise en concurrence des universités et des étudiants, cette loi vise à détruire les fondements du système éducatif français. Nous en demandons donc l’abrogation. Il ne s’agit pas de défendre un statu quo, mais contrairement à la loi LRU, de proposer pour l’université une réforme ambitieuse.

Cette loi représente un danger tant pour le fonctionnement financier que démocratique des universités. Elle renforce le pouvoir des présidents d’universités et restreint le nombre de membres des Conseils d’administration. Un CA de moins de 30 personnes pourraient donc être à la tête d’universités de plus de 100 000 étudiants (ex : l’université de Provence). La composition des conseils d’administration est aussi contestable, le nombre de représentants extérieurs à l’université (7 ou Cool étant supérieur au nombre de représentants étudiants (de 3 à 5).

Le volet financier de cette réforme est plus que préoccupant. L’autonomie financière proposée aux universités est un voile de fumée pour cacher le désengagement financier de l’État alors que ce dernier se devrait de doubler le budget alloué à l’enseignement supérieur afin de mener une réforme efficace des universités. Les 15 milliards d’euros promis par le Gouvernement, compte tenu de l’inflation et des besoins des universités, ne seront pas suffisants. En encourageant une politique d’emploi basée sur la contractualisation, ainsi que la création de fondations comme source de financement, cette loi accentue la dépendance financière des établissements d’enseignement supérieur. Les acteurs privés, nouveaux bailleurs de fond des universités françaises, pourraient revendiquer des modifications des formations proposées au sein des établissements les plus fragiles financièrement. La possibilité des fondations d’avoir recours à des actions fait peser la menace d’un financement instable dépendant du marché des capitaux. Une forte augmentation des frais d’inscription est aussi à prévoir comme cela est déjà le cas dans les instituts d’études politiques, déjà soumis à l’autonomie. À l’heure actuelle, les universités proposent déjà des formations à plusieurs milliers d’euros. Enfin, bien qu’assurant ne pas remettre en cause le cadre national des diplômes, l’autonomie financière créera des disparités de moyens se répercutant indéniablement sur la qualité des diplômes délivrés par les universités les plus exposées.

Il y a urgence à donner de nouveaux moyens à l’université, en recrutant massivement des enseignants chercheurs sur statut de la Fonction publique ainsi que du personnel technique et administratif. Le budget de fonctionnement par étudiant doit être doublé pour permettre aux universités d’assurer leurs missions de formation et d’engager un vaste plan national de rénovation, de construction et d’équipement des universités.

L’université doit rester accessible à tous, sans discrimination sociale, c’est pourquoi il faut établir une gratuité véritable des études.

La présente proposition de loi qu’il vous est proposé d’adopter vise donc à supprimer un projet de loi qui, loin de répondre aux besoins des universités, engage l’enseignement supérieur français sur la voie de privatisation et rompt définitivement avec la vision républicaine de l’éducation.





PROPOSITION DE LOI

Article unique


La loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités est abrogée.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion0431.asp

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Message par E-Lëo Jeu 6 Déc - 8:57

6 décembre 2007

ooo

université et recherche en
grève insurrectionnelle

o o o
Manifs monstres
(surtout si vous vous donnez la peine d'y aller ! si non vous êtes des moldus !)

o o o
à Paris
14h 30 Jussieu


Manifestation du 6 décembre à l'appel de FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP), CGT (SNTRS), UNSA (Sup'Recherche, SNPTES), Solidaires (Sud Education, Sud Recherche EPST), SLR, SLU. Départ : 14h 30 - Jussieu - Fin : rue de l'Ecole Polytechnique - Parcours : Rue Linné - Rue Geoffroy Saint Hilaire - Boulevard Saint Marcel - Avenue des Gobelins - Rue Claude Bernard - Rue d'Ulm- Place du Panthéon - Rue Clotilde - Rue de la Montagne Sainte Geneviève. (...ça promet d'être sympa !)


ooo

Lyon
13 h place Bellecour

ooo
Poitiers
15 h amphi J université
ooo
Rouen
10 h Préfecture.
ooo
Bordeaux
11 h 30 place de la Victoire.
ooo
Amiens
14 h Maison de la Culture
ooo
Toulouse
14 h 30 place du Capitole.
ooo
Aix-Marseille
14 h fac st Charles
ooo
Lille
14 h Porte de Paris.


# 11h : Lille3 - A.G. de lutte dans l’amphi A # 12h : Lille1 - Deuxième session de vente aux enchère de la fac (Espace Culture) # 14h : Manifestation Porte de Parie (métro Mairie de Lille) # 17h 30 : Lille3 - F. ASSO. « Enseigner la littérature ? ». Conférence-débat. Rdv dans le hall du Bat B. # 19h : Lille3 - « Antifascisme radical ? » et rapport à la violence. Atelier-débat en présence de militants antifascistes. Rdv hall Bat B. # 22h : Lille3 - Manif de nuit- Rdv métro Wazemmes.

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Message par E-Lëo Jeu 6 Déc - 8:58

Pétition :
Appel pour une autre réforme du service public d’enseignement supérieur et de recherche



le 3 décembre 2007
12891 personnes ont signé ce texte

Merci d'ajouter votre signature ici :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1772



"L’enseignement et la connaissance sont importants parce qu’ils définissent ce qui, à travers les siècles, a fait de nous des humains, et non parce qu’ils peuvent améliorer notre compétitivité mondiale", ainsi s’exprimait récemment D. Faust, présidente de l’université de Harvard. Comme l’université française a assumé depuis vingt ans un quasi-doublement des effectifs étudiants sans moyens suffisants pour accompagner cette évolution, elle se trouve aujourd’hui en grande difficulté pour remplir les missions de production et de transmission des connaissances qu’implique une telle vision. Pour améliorer cette situation, de nombreuses propositions ont été formulées par la communauté scientifique. Mais le gouvernement les a ignorées et a tiré argument des difficultés réelles de l’université pour transformer complètement, brutalement et sans réelle concertation, l’ensemble du dispositif national de recherche et d’enseignement supérieur, afin que celui-ci puisse être géré comme une entreprise, afin qu’un objectif majeur de l’enseignement supérieur soit la professionalisation immédiate, et que la recherche soit avant tout finalisée et à court terme.

L’urgence aurait dû être d’investir massivement dans les universités, y compris en moyens humains. Mais l’urgence pour le gouvernement a été la mise en place de la LRU (Loi libertés et responsabilités des universités), c’est-à-dire un cadre (l’autonomie des universités) qui lui permette d’accélérer un désengagement financier, tout en masquant cette démarche par des effets d’annonce. Cette autonomie verra un fort accroissement des pouvoirs attribués aux présidents d’université, qui auront en particulier la haute main sur les processus de recrutement de personnel, au mépris de la norme internationale, qui recommande un recrutement par des pairs compétents.

L’autonomie scientifique des universités ne sera qu’une façade dans une construction dirigiste et centralisée entièrement contrôlée par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), imposant une recherche sur projets à court terme, sans prise de risque, sur les axes détaillés établis par le ministère, avec un nombre croissant de personnels précaires. Ce dispositif de contrôle du champ scientifique par le politique est complété par l’AERES, agence d’évaluation entièrement constituée de personnalités nommées.

Les phénomènes de concentration de pouvoirs sans contre-pouvoirs seront aggravés par la disparition programmée des EPST en tant qu’organismes de recherche ayant une politique scientifique autonome, en particulier le CNRS, principal vecteur d’une recherche non finalisée sur le long terme privilégiant la pluridisciplinarité et la prise de risque. Les UMR (Unités Mixtes de Recherche, dépendant d’une université et d’un organisme de recherche), représentent l’endroit où peut s’articuler une vision nationale et internationale assurée par les organismes de recherche, et la dimension locale qui relève de l’université de tutelle. Cette articulation permet de coordonner l’effort de recherche dans chaque champ disciplinaire et dans le contexte international. La commission d’Aubert prépare aujourd’hui la suppression de fait de cette double tutelle, et s’apprête ainsi à casser un système qui a fait la preuve de ses vertus structurantes.

Face à ces mesures qui nous paraissent inadaptées et dangereuses, nous demandons :
- Pour les acteurs de la recherche et de l’enseignement, une véritable autonomie scientifique et pédagogique par rapport au politique (qui n’implique aucunement un désintérêt pour les demandes de la société). Contrairement à ce que la référence à l’autonomie des universités veut laisser croire, cette autonomie-là leur est refusée.

- Un renforcement du partenariat entre universités et organismes de recherche, en maintenant le principe d’une double tutelle (locale et nationale) sur les unités mixtes de recherche.

- Une répartition complètement modifiée des affectations de moyens pour l’enseignement supérieur et la recherche prévues dans le budget 2008. Il faut diminuer les crédits affectés à l’ANR et au Crédit Impôt Recherche, pour augmenter ceux versés aux laboratoires par le biais des établissements (universités et organismes de recherche).

- L’octroi aux universités d’un financement par étudiant équivalent à celui des classes préparatoires, des BTS et des écoles professionnelles. Un tel soutien public est la condition indispensable pour pouvoir renouer avec l’ambition de démocratisation scolaire et pour que le financement privé ne conduise pas à un contrôle des activités d’enseignement supérieur et de recherche par le privé.

- Un plan pluriannuel de création d’emplois (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs) afin de pouvoir renforcer l’encadrement pédagogique en premier cycle, sans recourir à des heures supplémentaires : il importe d’augmenter le temps que les enseignants-chercheurs peuvent consacrer à la recherche, pas de le diminuer ! La moitié de l’augmentation du Crédit Impôt Recherche suffirait pour mettre ce plan en place.

Nous demandons que les principes défendus ici soient pris en compte, et se traduisent dans les faits par un changement net de la politique menée actuellement. Nous demandons que soient clairement explicitées les perspectives d’évolution de notre système, et que toute nouvelle décision engageant son avenir soit précédée d’une concertation avec les instances véritablement représentatives des personnels. Dès à présent, nous nous attacherons à animer le débat sur ces questions auprès de nos collègues et concitoyens. Prochainement, un bilan sera fait de la prise en compte de ces demandes, notamment par la commission d’Aubert, et à travers les budgets affectés aux universités et aux organismes de recherche. Si ce bilan ne fait pas apparaître les garanties indispensables et que se confirment les menaces sur l’avenir des organismes de recherche, nous mettrons en oeuvre d’autres moyens d’action pour stopper cette évolution.

Parmi les premiers signataires

Chantal Astier, Présidente de la section 65 du CNU, CA Paris Sud ; Henri Audier, chimiste, DR émérite au CNRS ; Giuseppe Baldacci, Président du CS du Département SdV du CNRS ; Pierre Beauvillain, Président de la section 08 du CoNRS, DR CNRS ; Jean-Claude Beloeil, Président du CS du Département de Chimie-CNRS ; Yehezkel Ben-Ari, Directeur d’Unité INSERM, Marseille ; Gilles Bergametti, Président de la section 19 du CoNRS, DR CNRS ; Jacques Bertoglio, DR Inserm, Président CSS2 Inserm ; Pascal Binczak, Professeur agrégé de droit public, Président de l’Université Paris 8 ; Philippe Blache, Directeur d’unité, Aix-en-Provence ; Michel Blay, philosophe, Président de la section 34 du CoNRS ; Christophe Blondel, DR CNRS, coordinateur des secrétaires du Comité national de la recherche scientifique ; Gilles Boetsch, Président du Conseil scientifique du CNRS ; Paul Bouffartigue. DR, Directeur de GDR ; Edouard Brézin, physicien, Professeur à l’université Pierre et Marie Curie ; Julien Brossard, Physicien, IR CNRS ; Michel Broué, mathématicien, professeur à l’université Paris 7 ; Jean-Rene Cazalets Président de la section 27 du CoNRS ;Pierre Celsis, Directeur d’unité INSERM ; Christophe Charle, historien, professeur à l’univ. Paris 1, directeur de l’IHMC ; Yan Cherel, Professeur, Directeur d’unité, INRA ; Jacqueline Clavel, DR Inserm, Directrice d’unité ; Marie Cottrell, professeure univ. Paris1, CNESER ; Marcel Crest, DU, président de la section 25 du CoNRS ; Alain Croisy, Directeur d’Unité INSERM/Institut Curie ; Georges Debrégeas, physicien, CR CNRS ; Alain Desbois, Directeur d’Unité, CEA Saclay ; Pascal Devolder, CS de l’université Lille1 ; Jean-Marc Douillart, secrétaire scientifique du CS du CNRS ; Daniel Dubuisson, DU, CS de Lille 3 ; Jacques Dumarchez,, DR, Président du CS du département PNPP-CNRS ; Dominique Duprez, Directeur d’unité, Président de la section 36 du CoNRS ; Daniel Durney, Professeur, Doyen UFR Sces Humaines, Université Dijon , Houssam El Assimi, étudiant ; Stefan Enoch, CS de l’université Paul Cézanne Aix-Marseille 3 ; Jean Fabbri, mathématicien, maître de conférences à l’université de Tours ; Nicolette Farman, DR, CA de l’INSERM ; Jean-Luc Fiches Président de la section 32 du CoNRS ; Michèle Gally, Professeure à l’Université d’Aix en Provence ; Christian Gautier, Professeur à Lyon 1, directeur adjoint d’UFR, Président de la section 29 du CoNRS ; Gayraud Régis Président 13e Section du CNU ; François Gervais, Professeur, Directeur d’Unité, Tours ; Dominique Giorgi, Président de la section 22 du CoNRS ; Michael Gutnic, Maître de conférence, Math, CA Université Louis Pasteur de Strasbourg ; Martine Hossaert-McKey, DR, Présidente de commission interdisciplinaire CNRS ; Jacqueline Heinen, sociologue, Professeure à l’université Versailles-St-Quentin, présidente de la CPCNU ; Alain Huetz, Directeur d’unité, Physique ; Catherine Jeandel, présidente du CS du département PU-CNRS ; Bernard Jégou, DR INSERM, président de la CSS 6-INSERM ; Pierre Joliot, biophysicien, Professeur honoraire au Collège de France ; Bruno Julliard, étudiant ; Rose Katz, DR INSERM ; Annick Kieffer, sociologue, Ingénieure CNRS ; Yves Langevin, astrophysicien, DR CNRS, président de la CPCN ; Jean-Pierre Lieutard, DRCE, Membre du CA INSERM ; Jean-Luc Mazet, biologiste, chercheur CNRS ; Jacques Mazier, professeur, CA de Paris 13 ; Patrick Montfort, Membre du CA du CNRS ; Bertrand Monthubert, mathématicien, Professeur à l’université P. Sabatier ; Jacques Moret, biologiste, Professeur au Muséum d’histoire naturelle, vice-président de la CPCNU ; Rémy Mosseri, physicien, Président du Conseil Scientifique du Département MPPU-CNRS ; Eric Navet, Professeur, Ethnologie, Université Marc Bloch de Strasbourg ; Pierre Netter, biologiste, professeur à l’Université P. et M. Curie, directeur d’école doctorale ; Marc Peschanski, Directeur d’Unité INSERM ; Pascal Petit, Président de la section 37 du CoNRS ; Christian Pihet, professeur de Géographie, Président de la section 39 du CoNRS ; Yveline Poncet, Directrice du Centre d’Orléans de l’IRD ; Jeannine Richard-Zappella, Présidente de la section 34 du CoNRS, U. de Picardie ; Marie-Louise Saboungi, Directrice d’unité, Orléans ; Jean-Loup Salzmann, CA de l’université Paris 13, Directeur du SAIC ; Christophe Sauty, Président de la section 34 du CNU ; Frédéric Sawicki, politiste, Professeur à l’université Lille 2 ; Raymonde Séchet, Directrice d’unité, CS de l’Université Rennes 2 ;Yvan Ségui, Président du Conseil Scientifique du Département ST2I (CNRS) ; Isabelle Sommier, politiste, maître de conférences à l’université Paris 1, directrice du Centre de recherches politiques de la Sorbonne ; Jan Spurk Président de la section 19 du CNU ; Serge Steer, Directeur de recherche INRIA, CA de l’INRIA ; Daniel Steinmetz, ingénieur de recherche CNRS, élu au CA du CNRS ; Alain Trautmann, biologiste, Directeur de Recherche au CNRS ; Daniel Thomas, Président de la section 64 du CNU ; Anne Tursz Président de la CSS3 de l’INSERM ; Henri Vial, Président de la section 23 du CoNRS ; José Eduardo Wesfreid, Dirccteur d’unité, Françis-André Wollman, biologiste, Directeur d’unité.

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Message par E-Lëo Sam 8 Déc - 14:12

voilà, aprés 1mois et demi (voir 2 mois) de mobilisation, on trouve enfin un artcle correct (dans libé) expliquant la peur des étudiants et des professeurs-chercheurs vis-à-vis de cette dangeureuse loi!!!!

mieux vaut tard, que jamais...

je n'ai pas trouvé sur libération.fr l'article paru ce matin ds libé journal alors jvous laisse lire l'entretien:

http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2007/12/bla-bla-quest-c.html

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Message par E-Lëo Dim 9 Déc - 16:17

article ds le monde:

Une soixantaine d'étudiants "se sont invités" à la rédaction du Monde, mardi 4 novembre de 18 heures à 21 heures, dans le but "d'alerter l'opinion publique sur la désinformation voire la non-information des médias à propos de la mobilisation étudiante et lycéenne", selon le texte qu'ils ont rédigé sur place.

Venus d'universités parisiennes (Paris-I, Paris-VIII, Paris-X, Paris-XI notamment), et pour quelques-uns de province (Caen), ces garçons et filles "souhaitaient également signifier que les AG (assemblées générales) locales et, par extension, la coordination nationale, sont les seules instances représentatives du mouvement, qui n'a jamais cessé".

Eléonore Vinay et Houssam El Assimi, les deux porte-parole de la coordination nationale étudiante élus dimanche à Nantes pour une semaine, ont exposé leurs griefs quant à la couverture par les médias du "mouvement social étudiant".

Premier grief : la trop grande place accordée selon eux à l'UNEF, dont ils contestent la représentativité, car "la participation aux élections étudiantes où se présentent les listes UNEF est ultra-minoritaire". Pour eux, "le gouvernement a choisi l'UNEF comme seul interlocuteur parce qu'elle ne bloquait pas sur le fond de la réforme".

Deuxième grief : la loi de réforme des universités (LRU) elle-même, qui "n'est ni acceptable ni amendable". "En refusant la réforme des universités, nous nous battons contre la sélection sociale, la soumission de l'enseignement et du savoir aux lois du marché que cette loi prévoit", énonce le texte collectif. L'idéal visé est celui d'"une université libre gratuite, ouverte à tous, c'est-à-dire sans critères de sélection ni de rentabilité".

"OFFENSIVE LIBÉRALE ET ANTI-SOCIALE"

Remettant en cause "l'organisation entière de l'université", les "étudiants en lutte" affirment : "Nous voulons nous réapproprier notre lieu d'étude dans son intégralité. Les enjeux universitaires doivent être gérés par les premiers concernés." Enfin, ils entendent inscrire leur critique "dans une réflexion plus globale sur l'orientation de la société actuelle" et combattre "l'accélération de l'offensive libérale et anti-sociale qui accentue les inégalités, supprime toute notion de solidarité et déshumanise les relations sociales".

Après un échange sur le thème de la "médiacratie" et de la concentration dans la presse qui expliqueraient, selon eux, des comptes rendus défavorables à leur mouvement - point de vue qui a été contesté par les responsables de la rédaction du Monde -, les éphémères "occupants" se sont repliés en bon ordre.

Sophie Gherardi
Article paru dans l'édition du 08.12.07.

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Message par Aurélien Dim 9 Déc - 16:48

Ah ils sont donc là; les derniers étudiants mobilisés de France!!

Wink
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Message par Dam's Dim 9 Déc - 18:30

oui ils ont géré les mecs ^^
Par contre une fois de plus j'ai un peu l'impression qu'elle est pas favorable a ça la journaleuse la ^^

Je suis d'accord ^^
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Message par Aurélien Dim 9 Déc - 20:05

jtrouve qu'elle reste relativement neutre au contraire.
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Message par Anna Lun 10 Déc - 0:58

Sympa ta definition de gauchiste...

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Message par Aurélien Lun 10 Déc - 0:59

t'aimes pas??
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Message par Raphaël Lun 10 Déc - 1:01

Moi j'aime bien Very Happy

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Message par Anna Lun 10 Déc - 1:17

devines!

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Message par Kévin Lun 10 Déc - 1:19

Et imaginons que le gauchiste soit avec la classe dominante ?
Ca casse toute la définition non ?!
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Message par Aurélien Lun 10 Déc - 1:21

oh bah souvent, les gauchistes c est de petit-bourgeois
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Message par Raphaël Lun 10 Déc - 1:22

Oui mais si tu te réfères à la définition de Marx sur la lutte des classes tu remarqueras que l'histoire n'a jamais placé le gauchiste en position de dominant, qui plus est le gauchiste par nature refuse le rapport dominant/dominé, donc il ne se mettra pas en position de classe dominante (ou alors il n'est pas gauchiste) Very Happy

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Message par Anna Lun 10 Déc - 1:23

oh la jolie generalistaion que voilà!

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Message par Raphaël Lun 10 Déc - 1:24

Il s'agit certes d'un très gros raccourci mais sur le fond c'est bien ça.

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Message par Aurélien Lun 10 Déc - 1:26

Pourquoi Anna, tu es mal à l'aise avec ma définition? Tu te sens concernée peut etre? Very Happy;)
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Message par Anna Lun 10 Déc - 1:27

mais oui bien sur... bizarrement c pas comme ça que je dirai... souvent les plus extremistes sont les plus bourgeois, surement un ptit complexe (va comprendre!) mais je suis désolé, quasi tous les gauchos que je connais sont tout sauf bourgeois! Ca c un mythe! Une généralisation à deux balles!

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Message par Flora Lun 10 Déc - 1:28

là un ptit appel au calme préventif ça ferai pas de mal...
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